Compléments de cours


Penser la problématique des sources littéraires antiques

Image du film "Sacré Graal" des Monthy Python (DR)
Image du film "Sacré Graal" des Monthy Python (DR)

L'une des première choses qu'un étudiant apprends lorsqu'il débute un cursus en Histoire antique, c'est que nous sommes dépendant d'un nombre réduit de sources littéraires.

 

Cela ne nous empêche pas de citer copieusement des auteurs comme Suétone, Tite-Live ou encore Tacite, sans qui, une grande partie de la période impériale romaine resterait comme dissimulée derrière un épais rideau.

 

L'archéologie même s'appuie, dès qu'elle le peut, sur ces sources littéraires pour interpréter, réfuter ou réanalyser telle ou telle découverte.

 

Pourtant d'où nous viennent ces sources ? Quelle est leur histoire et surtout quel "heureux" hasard nous a permis de conserver ce qui ne sont que des "fragments" de la littérature antique ?

 

C'est à cette réflexion en creux que nous invite les deux auteurs des articles ci-dessous.

  • J. Strengers (1986) nous plonge dans les méandres de la transmission des "manuscrits uniques" qui doivent beaucoup au hasard.
    • "L'Antiquité est un cimetière de sources, qui seraient pour nous capitales et qui ont péri." (p.70)
    J. Irigoin (2002), souligne plus largement l'apport des découvertes récente et surtout l'utilisation de nouvelles technologies pour faire parler ces rare sources.
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1986 - Art., J. Stengers, Reflevxions su
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Promenons-nous dans un mithraeum...

La recherche en archéologie et en histoire ne s'envisage aujourd'hui plus sans l'apport des Digital Studies. Le numérique bouleverse notre rapport aux sources, à leur disponibilité et leur analyse. Il permet aussi d'envisager des reconstitutions jusqu'ici limitées au plan en 2D des relevés de fouilles.

C'est le parti pris par l'université de Caen dont le CIREVE (Centre interdisciplinaire de réalité Virtuelle) propose depuis plusieurs année les fruit d'un vaste projet de reconstitution de la Rome antique (IVe s.) en exploitant le "Plan de Rome" et la maquette de l'architecte P. Bigot.

En-dehors des questions épistémologiques et méthodologiques que posent ce genre de proposition soumis aux hypothèses de la recherche, cette immersion propose une approche visuelle complémentaire à l'étude du bâtit mais aussi de la société romaine antique (anthropologie).

C'est dans ce cadre qu'a été proposé la reconstitution du mithraeum des thermes de Caracalla visible ci-dessous.


Magie noire au Mans

Tablette en plomb découverte au Mans (INRAP DR)
Tablette en plomb découverte au Mans (INRAP DR)

 

 

 

Une vidéo pour présenter les découvertes réalisées en 2010 au Mans lors de la fouille du site des Jacobins. Au menu, le vestige d'un sanctuaire gallo-romain et de toute une série d'offrandes retrouvées au fond d'un étang sacré. Dans ces dépôts ont aussi été extrait des tablettes en plomb de sorcellerie, des tablettes de défixion.

 

A regarder et à compléter avec la lecture des résumés de fouille sur le site de l'INRAP.


Le néronisme sous l'angle archéologique

Reconstitution de la salle à manger de Néron (CNRS DR)
Reconstitution de la salle à manger de Néron (CNRS DR)

 

"En 2009, des fouilles réalisées sur le Mont Palatin à Rome par une équipe d'archéologues franco-italienne dirigée par Françoise Villedieu, directrice de recherche du Centre Camille Jullian, ont remis partiellement au jour les vestiges d'un édifice néronien remarquable.

 

Il s'agit d'une construction de plan circulaire extrêmement puissante, qui servait de support à un aménagement, entièrement démantelé dans l'Antiquité. De ce dernier, il ne reste que quelques empreintes, correspondant apparemment à un mécanisme ayant servi à assurer la rotation du plancher de la principale salle à manger de la Domus Aurea mentionnée par Suétone, historien et biographe de Néron.

 

Le film présente le travail de reconstitution mené par les archéologues à partir cette construction massive circulaire. Les techniques et mécanismes mis en œuvre sont expliqués à l'aide d'animations, de dessins et de croquis" (cliquer sur l'image pour lancer la vidéo).

 


L'Horologium et la contreverse archéologique

Représentation possible de l'ensemble formé par l'Horologium, l'Ara Pacis et le mausolé d'Auguste.
Représentation possible de l'ensemble formé par l'Horologium, l'Ara Pacis et le mausolé d'Auguste.

Un article de Nicolas Constans sur le Monde revient sur les dernières controverses et avancés scientifiques autour de l'énigme de l'Horologium d'Octave-Auguste. Cadran solaire géant, monument dédié à la superstitio du princeps ou calendrier bissextile, le journaliste fait le point sur les débats et surtout la difficulté pour l'archéologie de travailler sur des sites densément habités et régulièrement remaniés par l'urbanisation.

 

 

L'auteur propose de suivre l'hypothèse d’un ingénieur italien, Paolo Albèri Auber, qui voit dans les fouilles de l'édifice réalisées par Büchner à la fin des années 1970 la preuve d'un calendrier "révolutionnaire" : " Un simple obélisque-calendrier ne serait pas vraiment un exploit durant l’Antiquité. Mais un obélisque détectant les années bissextiles, si. Si avec son obélisque, Auguste a permis de résoudre un problème de calendrier vieux de trente ans, alors on peut imaginer que Pline le qualifie d’extraordinaire" (voir la vidéo ci-dessous).