Les résultats pleuvent depuis ce matin et pour bon nombre d'entre vous c'est la route des études sup' et des vacances qui s'ouvre ! Mais avant de partir à la recherche d'un hypothétique soleil, passez par ici donner vos notes d'Histoire-Géo et clore définitivement cette année ^^

Alors que l'on s'achemine rapidement (certains diront frénétiquement) vers la fin de l'année scolaire et que s'ouvre grande la plage dédiée aux révisions, voici une petite piqure de rappel quant au développement de la littoralisation asiatique et mondiale.

Un portefolio du Monde nous emmène en 10 photos sur les traces d'un des titanesques projets de l'empire du milieu, dans la province du Shandong. La construction de pas moins de 35 km² d'îles artificielles qui vont profondément changer la nature du site et l'activité des populations limitrophes. Un document à visionner en complément des nombreuses heures passées sur la question de la littoralisation et des effets de la mondialisation ^^.

Il était une fois une jeune femme juive, fille d'émigrés polonais, débarquée à 15 ans dans l'enfer de Birkenau, au coeur du camp d'extermination d'Autschwitz. Marceline Lordian-Ivens en ressort 18 mois plus tard, "affamée de vie et blessée à mort".

S'ensuit une vie romanesque résumé ainsi sur le site Du grand entretien de François Busnel sur France Inter :

"Elle épouse un beau garçon au nom bien français, le quitte, hante les nuits bleues des caves de Saint-Germain-des-Prés, entre au PC, claque la porte, porte les valises pour le FLN, s'engage pour l'avortement, prend risque sur risque... Rencontre le grand cinéaste Joris Ivens : une histoire d'amour et de cinéma commence. La voilà au Vietnam sous les bombardements, à Pékin pendant la Révolution culturelle... Si les camps de la mort ont empêché Marceline de suivre des études, elle a su apprendre de la vie les leçons essentielles, et en a tiré une oeuvre cinématographique pleine d'audace et de poésie. Actrice pour Jean Rouch, coréalisatrice avec Joris Ivens, réalisatrice de La Petite Prairie aux bouleaux, elle a l'estime indéfectible de la critique et des cinéphiles. Petite, rousse et frisée, Marceline Loridan a tout du lutin – feu follet, trublion, cancre... Même dans le camp de Birkenau, elle fait des pieds de nez au Diable, vole une marmite de soupe, raconte des histoires drôles, se fait des amies "pour la vie" dont Simone Veil. Pas vraiment révolutionnaire, plutôt chahuteuse et dérangeante, Marceline n'a jamais cessé de flirter avec la mort. Son rire a parfois les accents du désespoir ; elle s'amuse du bal zazou qui a précédé son départ pour Auschwitz, évoque le suicide de son frère, hanté par la Shoah au point de se prendre pour un SS, rend hommage à Joris Ivens, l'homme de sa vie dont le corps était " beau comme un vieux chêne "... Dans le récit de vie de Marceline, on ne trouve jamais de regrets, mais une infinie lucidité et une autodérision aussi salutaire que savoureuse".

A écouter et réécouter ici et ci-dessous, un entretien en 4 parties, une vie d'Histoire. Un témoignage pour les élèves de Première et de Terminale.

Alors que l'Union européenne traverse l'une de ses crises les plus fortes et que certains avancent même la fin du rêve européen.

Alors qu'en Russie, la contestation populaire semble vouloir faire vasciller le pouvoir  fort en place depuis plus de 12 ans.

Alors que les Terminales et bientôt les Premières se penchent sur le sujet en s'arrachant les cheveux sur les noms, les dates, les lieux et les évènements relatifs à cette période.

Arte propose, depuis mardi dernier, une série documentaire en 6 épisodes (Adieu camarades !) présentant et décorticant de l'intérieur, la chute du bloc soviétique de 1975 à 1991. Un recadrage historique passionnant alliant "extraits de films soviétiques, chansons dissidentes ou archives privées qui ressuscitent un monde perdu et explorent la face cachée du bloc de l’Est".

Une série à voir au revoir en streaming et que vient complèter le webdoc. qui vous plonge dans cette période troublée.

Cette série n'est pas sans rappeler le succès du film Goodbye Lenin sortie en 2003 et qui surfait à l'époque sur l'Ostalgie des anciens Allemands de l'Est sur un ton doucement décalé.

En parallèle du documentaire "Le Piège" relatant les flux de l'immigration clandestine en Afrique et dans l'Union européenne, voici un nouveau webdocumentaire tiré du Monde, La machine à expulser. Julie Chansel et Michaël Mitz se sont intéressés à la politique d'immigration française de cette dernière décennie et plus particulièrement à la question juridique de la rétention des étrangers et de la création des CRA (Centre de Rétention Administratif).

Entre les témoignages de personnes internées et ceux des membres d'associations de défense des droits des immigrés (comme la CIMADE), ce webdoc. présente aussi l'évolution du corpus législatif et juridique dont s'est doté la France. Une enquête qui prend parti en se focalisant sur les acteurs de la défense des étrangers en situation irrégulière mais qui a le mérite de montrer des espaces souvent cachés de la politique migratoire d'un État de droit européen. C'est ce que précise les auteurs dans leur présentation :

• "Avec ce web documentaire, nous avons voulu décrypter « la rétention administrative des personnes en situation irrégulière », interroger l'instrumentalisation de l'étranger, expliciter un acharnement administratif, expliquer des lois de plus en plus répressives, déconstruire un discours politique. Il s'agit pour nous de révéler l'absurdité d'un système et ses conséquences humaines dramatiques. Nous voulons inviter chacun à y réfléchir."

Un documentaire à mettre en perspective avec les programmes des 1ères et des Terminales sur la question des migrations internationales et des politiques frontalières des PI comme de l'UE. Entre la mise en place d'un système d'internement (cf. l'histoire du site de Rivesaltes), la question du rôle des associations d'accompagnement comme la CIMADE, le rappel de la politique "du chiffre", un travail documentaire riche en informations comme le prouve aussi la page ressources.

A voir aussi la présentation officielle de la politique d'immigration française sur le portail de vie-publique.fr.

A voir jusqu'au 4 octobre en streaming sur le site de France 5, le reportage "Le piège" d'Alexandre Dereims. Suivant le parcours des migrants clandestins africains qui tentent ce qu'ils nomment "l'aventure" pour une vie meilleur en Libye ou en Europe, le documentaire a le mérite de proposer des portraits croisés d'hommes qui risquent leurs vies dans la traversée incertaine du désert du Ténéré ou de la Méditerranée.

Alexandre Dereims zoom entre ces histoires personnelles et la toile de fond géopolitique qui oppose et relie les États européens et les pays de transit méditerranéen comme la Libye. Des flux humains issus des inégalités de développement et fragilisés par les révolutions arabes de ces derniers mois (voir l'article de France 5 avec l'interview d'Alexandre Dereims).

Un reportage à visionner pour les Premières et les Terminales qui travaillent sur les flux humains dans la mondialisation et la question des politiques migratoires menées par l'Union européenne.

• En complément voir la série du dessous des Cartes sur l'immigration mondiale dans la section Terminale.

• Voir aussi l'article sur l'immigration clandestine et l'accueil de la ville d'Angers dans la section 2009-2010.

Alors que le feu de la contestation couve toujours en Syrie comme, dans une moindre mesure, au Maroc et que la Libye semble tourner la page Kadhafie le Dessous de cartes se propose de faire le point sur ce qu'on nomme le "Printemps  arabe". Une émission repère pour bien définir les points communs mais aussi les divergences de fond d'un monde arabe beaucoup plus floue qu'il n'y paraît lorsqu'on survole les médias occidentaux. Un document utile pour les Terminales et les Premières qui vont avoir à traiter des conflits d'aujourd'hui et de la géopolitique méditerranéenne.

• En parallèle, à voir le dossier proposé par Courrier International qui renvoie aux numéros papiers que vous pouvez retrouver au CDI du lycée.

• A découvrir aussi la frise chronologique des évènements sur le site de l'Express. Une façon de remettre les faits dans leur contexte temporel.

Alors que les États-Unis et la ville de NY commémorent les attentats du 11 septembre 2001 (voir la page dédiée pour les Terminales), la "médiasphère" reprend en boucle les images de ces attentats qui semblent si présentes dans la mémoire des uns et déjà si datées pour les nouvelles générations.

Sans redonner une vision d'ensemble des nombreux débats qui participent à cette journée du souvenir, on peut s'arrêter sur quelques cas significatifs.

• C'est ainsi que le magazine Time propose 40 portraits de personnes pour qui le 11 septembre reste une date indélibile. Des portraits de résilience (Portraits of resilience) dont celui du président de l'époque G. W. Bush. Le site du magazine met aussi en ligne une vidéo du photographe Joel Meyerowitz, seul professionnel autorisé à prendre des photos de Ground zero depuis 2001. Son travail démontre la charge symbolique du lieu au-delà de la reconstruction.

• Arte propose la diffusion en streaming d'un documentaire en 2 parties (Les routes de la terreur) sur les origines des attentats. Un travail de géopolitique intéressant pour les élèves de 1ère et de Terminale.

• Le Monde présente 12 images du 11 septembre avec un commentaire critique intéressant. Travail similaire sur le site Slate.

Au même moment, de l'autre côté du Pacifique, les Japonais se recueillent en souvenir des victimes du Tzunami du 11 mars dernier en lâchant 1 000 lanternes dans le ciel.

Nous y sommes, pas d'erreur, les journaux ne parlent que de cela et la terre tremble dans l'attente de cette journée... Il est bien entendu question de la rentrée avec son cortège automnal de sacs, de cahiers, de crayons et d'autres engins non-identifiés plus ou moins bien planqués dans les poches.

Et en cette rentrée qui rime avec pré-campagne électorale (je viens de perdre la moitiée de mon lectorat lycéen là), une question marronier pointe son museau, celle de la présence du numérique à l'école. Quid des TIC et autres TBI pour l'éducation de nos chères têtes bondes ? Entre smartphones, I-truc et ardoises magiques, quelle place donnée à cet univers virtuel en classe ?

Au lieu d'apporter une réponse qui de toute manière ne peut pas recouvrir l'ensemble des possibles soulevé par cette question (dont en passant l'existence même de ce site apporte une pierre dématérialisée à l'édifice), je propose en cette rentrée la lecture d'un article ludique du Monde autour de Tweeter et l'apprentissage de l'écriture. En complément une petite vidéo ironique qui traine depuis plusieurs mois sur la toile. Un exemple du consummérisme ambiant et de la place de la publicité dans l'adoration des TIC.

Bonne rentrée à tous.